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Apprendre le français à Baoding

Nihao, comment allez-vous ?

Cela fait deux mois maintenant que je suis en Chine. Je ne vous ai pas beaucoup écrit, mais je pense bien à vous, aux jeunes, aux tuteurs, à Perrine et à Marie.

Mes étudiants sont très différents des jeunes de SPR, même s'ils ont à peu près le même âge, autour de 20 ans. Après un mois de vacances passé dans le sud-est du pays, j'ai repris l'enseignement. On m'a confié 40 étudiants, deux classes de 20, 10 heures par semaine au total. Nous essayons de parler beaucoup, uniquement en français, car leur difficulté ce n'est pas de lire et d'écrire, mais de parler. A Baoding, dans la ville où j'enseigne qui compte un million d'habitants, il n'y a probablement que deux Français : ma collègue prof et moi ! Les étudiants n'ont aucune possibilité de parler français en dehors des cours. Au début, ils étaient timides. Mais petit à petit, la confiance s'installe. Quand ils apprennent une langue étrangère, les étudiants choisissent tous un prénom français ou anglais, c'est plus facile pour moi ! Chaque étudiant a sa personnalité et je commence à mettre un prénom sur chaque visage. En Chine, la relation entre le professeur et l'étudiant n'est pas la même qu'en France. Elle est plus familiale. Le professeur c'est un peu un deuxième papa ou une deuxième maman. Il ne faut pas être trop sévère et surtout passer du temps avec eux en dehors des cours pour répondre à leurs questions, les aider. Comme les professeurs français ne parlent pas chinois, les étudiants les accompagnent dans toutes les formalités : ouvrir un compte en banque, marchander des vêtements, choisir un opérateur de téléphonie, etc. Cela fait beaucoup d'occasions de parler français !

Ce week-end, je pars visiter le temple de Shaolin, là où est né le kung-fu. Je vous enverrai des photos.

Écrivez-moi si vous avez le temps. Portez-vous bien.

Yves

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